Marl sortit de la bouche de métro qui s'arrêtait dans la vieille cité. Il aimait cet endroit pour sa tranquillité, et quand sa femme partait travailler, que lui travaille le matin ou l'après-midi, il y allait se reposer. Aujourd'hui était l'une de ses rares matinées de congé qu'il se réservait de temps à autre. Il n'avait pas travaillé le jour d'avant non plus pour un rendez-cous qu'il avait en plus raté à cause d'une bande de gosses.
Mais il n'aurait annulé cette matinée de repos pour rien au monde. Il allait manger ici, et prendre son temps avant de se diriger vers le métro qui le ramènerait plus près de sa boutique. Tant qu'il rentrait avant 15 heure? L'avantage de ce lieu, c'est que rares étaient les gens qui le dérangeaient. Il pouvait donc flâner, s'affaler sur un petit banc isolé, qu'il fasse aussi froid qu'en hiver ou aussi chaud qu'en été.

Marl finit malgré tout par se lever, l'heure tournait après tout, et il n'aimait pas avoir à courir pour avoir son métro. Le moment était venu d'aller manger, malgré le fait qu'il était tôt. Il n'avait pas pris le temps de manger comme toutes matinées de congés qu'il prenait, et il décida d'aller dans une petite sandwicherie peu loin, comme il en avait l'habitude, avant de le manger tout en se baladant. Il demanda donc la même chose que d'habitude au vendeur, qui le connaissait au moins de vue. Il récupéra donc son sandwich, et partit.
Il le mangea donc patiemment, et ne pouvant finir, mit le reste dans une poubelle. Il alla ensuite prier, appelé par les cloches d'une cathédrale se trouvant dans les environs: Ste Supplice. Il passait une fois de temps en temps pour prier, bien que la dernière fois remontait à un bon mois. Il fallait bien contenter les sages par moment. Quand il sortit, il fut immédiatement assailli par un cri:

" Arrêtez le ! "

Il repéra rapidement la situation. Un enfant (un adolescent?), courait pour échapper au crieur. Il lui avait volé quelques provisions. Une patrouille approchait, attirée par le cri. Il devait aidé ce gosse. Si il avait volé, il y avait sûrement une bonne raison. Puis, il n'arriverait pas en retard, il lui restait un peu plus de trois heure, et quitte à attendre, autant être utile à quelqu'un, de préférence celui qui en a besoin. Or, ce n'étaient ni l'homme ni la patrouille qui avaient besoin d'aide, mais bien ce gosse.
Refoulant toute prudence, il s'assura que son arme était bien là où elle le devait être. Aujourd'hui, s'il en avait besoin, elle serait là pour l'aider. Quitte à se faire prendre dans une fusillade, il l'utiliserait. Mais il espérait quand même ne pas avoir à en arriver là. Il courut vers l'adolescent, et arrivé à sa hauteur, il lui tendit la main et lui dit:

"Viens, suis-moi! Je vais t'aider!"